Si la vie était un long fleuve tranquille on le saurait depuis longtemps. Disons plutôt que la vie c’est les montagnes ruses, ponctuées par des périodes de flottement, d’allégresse, de légèreté et de non-stress.
En ce moment je me trouve au sommet de la montagne et je sens que la descente va pas mal remuer.
Normal, je transitionne, je suis en transition.
Je sors d’une période calme, tranquille, sécurisante, confortable. Sincèrement je pensais vraiment que j’étais sur la bonne voie, que j’avais enfin la stabilité qui me permettrait de réaliser d’autres projets, de grandir, de concrétiser des choses qui pour moi demandaient une certaine sécurité notamment financière. Bref j’étais prête à évoluer encore dans mon boulot, à évoluer niveau personnel, à investir. Et là, en un claquement de doigts, la situation change, je perds mon taff, et du jour au lendemain j’ai cette impression que c’est la fin de tous mes projets, qu’il va falloir faire encore et encore mes preuves auprès d’une nouvelle entreprise pour me sentir de nouveau en sécurité.
Sécurité de quoi d’ailleurs?
Le problème avec beaucoup de choses dans la vie, comme l’amour, l’amitié, le travail, le statut social etc… on a vite tendance à s’y emmitoufler bien confortablement, on apprécie la chaleur, l’odeur du bois dans la cheminé, le petit verre de vin rouge, le livre agréable et on ne veut plus bouger. On se dit que c’est là, c’est acquis, ça ne bougera pas tant que je ne change pas de comportement, tant que je travaille bien, tant que je fais les bons choix, les bonnes actions.
Et c’est bien là notre erreur, d’où la chute vertigineuse et ô combien douloureuse !
En réalité ce qui nous fait le plus mal, c’est de se demander Pourquoi?
Pourquoi cela m’arrive t-il à moi ? Qu’ai-je donc fait de mal ? Qu’ai-je donc fait pour mériter de perdre ce qui m’était tellement cher?
Là commence la torture, la remise en question (négative), la perte de confiance en soi, la dépression pour certains malheureusement.
Aujourd’hui je me sens chanceuse d’avoir depuis plusieurs années maintenant, fait le choix de positiver, de voir le verre à moitié plein. Cette philosophie que j’essaye de mettre en pratique au quotidien m’a clairement permis de voir cette épreuve (la perte de mon emploi) tout autrement.
Ne vous méprenez pas, je ne vais pas vous faire croire que j’ai été dénuée de tout sentiment négatif car c’est faux ! J’ai été en colère, j’ai trouvé cela d’une injustice à m’en donner la nausée et j’ai été encore plus en colère.
Puis est venue la phase de deuil : j’ai fait le deuil de cet emploi perdu, il est parti, je ne compte pas le retenir, donc faisons une croix là dessus pour aller de l’avant.
Je ne sais pas si vous vous en rappelez mais dans un mes tous premiers articles « Positiver le chemin vers le bonheur », je vous parlais de la Loi de l’attraction et des Quatre accords Toltèques. J’ai pu au fil des années mettre en pratique certains des principes énoncés dans ces livres.
Je crois beaucoup aux énergies et aux signes (sans pour autant être superstitieuse).
Un des signes qui m’a le plus marqué durant ces derniers mois, c’était le dernier jour de boulot avant mes vacances (je savais que j’allais quitter l’entreprise mais je n’avais pas la date officielle), je prends la route pour rentrer à la maison et je passe le rond point de Trinité. Depuis plusieurs mois, les agents de la ville s’affairaient à construire je ne sais quoi au centre du rond point mais impossible de voir ce que c’était avant ce jour là. Mon dernier jour de taff donc, je passe le rond point et le monument est enfin visible de tous : une structure métallique circulaire représentant des flammes avec inscrit autour Liberté – Libèté (+ une traduction en Hindi). J’ai pris cela pour LE SIGNE ultime : LIBERTÉ je suis enfin délivrée.
Simple coincidence vous me direz, moi je préfère croire qu’il n’y a pas de hasard dans la vie et que cette nouvelle vie là m’offrirait effectivement le chemin de la liberté en me sortant d’un cadre qui me semblait indispensable pour être heureuse, pour réussir, pour réaliser mes rêves, pour avancer dans la vie. Ma transition pouvait donc commencer.
Elle est toujours en cours d’ailleurs et j’essaye pendant que je vous écris moi même de comprendre ce que cette nouvelle phase va m’apporter de meilleur. J’ai décidé qu’elle ne pouvait m’apporter que des choses meilleures. La chose de sympa avec ce que le l’on croit être de gros échecs, c’est que l’on sait comment on est arrivé là, on sait ce que l’on doit faire pour éviter de faire les mêmes erreurs, on sait également ce que l’on ne veut plus. Une des choses que je ne veux plus, c’est d’avoir le sentiment qu’une situation est immuable qu’elle ne peut pas changer. Je ne veux plus être bernée par ce qu’est l’idée de la sécurité.
Cette transition, j’ai aussi pris la décision de la partager avec vous. Vous allez peut être palper du doigt une certaine vulnérabilité mais sincèrement personne n’est fort et courageux, sûr de lui 24h sur 24h; nous sommes juste des êtres humains et nous avons le droit aux doutes, aux peurs à la tristesse. Je sais que je vais passer par là et je sais que d’autres passent par des périodes tout aussi difficiles. Une autre de mes certitudes c’est que comme je l’ai dit plus haut, rien n’est immuable, tous ces sentiments peuvent aussi être surmontés.
Cette transition, me permettra aussi de me poser les bonnes questions. DES questions existentielles. Qui je suis? Qu’est ce que je veux vraiment dans ma vie ? Quelle est ma mission ?
J’ai un réel besoin de me retrouver avec moi même, de faire ce travail d’introspection, de me recentrer sur moi et mes réelles aspirations. J’ai décidé de faire de cette transition une étape clé de ma vie, car je pense que de belles choses vont en découler et des choses plus vraies et proches de ma vraie nature. Parfois, on tendance à trop s’éparpiller, à s’occuper de tout le monde sauf de nous même, à trouver qu’il y toujours des choses plus importantes, plus urgentes que soi.
Well time is out, la priorité dorénavant c’est moi !
Répète après moi : la priorité dorénavant c’est moi !
